A l’aube d’un jour
Doucement les ombres s’estompent, de squelettes les arbres revivent, se parent de chair verte .
Mon âme renait, angoisses des cauchemars doucement disparaissent, la vie prend le dessus.
J’aime ces matins de solitude où le soleil réchauffe doucement de ses rayons complices
un corps fatigué d’une nuit sans sommeil .
Quand les spectres de la pleine lune ont disparu, l’astre de vie m'a réchauffé, peu importe un petit matin brumeux, il a toujours un joli lever pour en faire oublier la grisaille.
Posez devant vous un chevalet imaginaire, d’un tube de couleur déposez une goutte de rouge ,
voilà un pétale de fleur sur la toile blanche, agrémentez la d’une touche de noir velours, au gré de vos émotions, laissez vos doigts librement faire glisser le pinceau de l’imagination, d’une tige d’un vert profond vient naitre un coquelicot ; fermez les yeux pour ressentir le vent jouant dans les feuilles des arbres faisant courber doucement l’œuvre imaginaire, tous les éléments de la nature sont là, ne luttent pas, se complètent seulement, s'harmonisent ; rajoutez au gré de vos envies , un bouquet d’œillets de poète , quelques fleurs des champs comme un tapis de tendresse, laissez au coin de la toile un espace libre pour un rosier aux tons chatoyants et un autre pour un ami de passage qui sur votre canevas viendra déposer ses rêves amicaux et partager avec vous des pensées étoilées .
Ouvrez maintenant les yeux, les couleurs des mots d’un Verlaine ou d’un Rimbaud
Les Maux de Van Gogh ou Utrillo en vous s’imprimeront et le rêve qui n’a pas de frontières fera de vous un poète de notre siècle .